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Nom De Code : Alice

by Olinsha

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1.
Rêves étranges, cryptés, étranger à toi-même Perdu au milieu des ombres, sans tanière quand les failles te bercent Il y a le vide, la chute, la gravité Pour te clouer au sol, pour t'empêcher de respirer Il y a la peur et aucune échappatoire, L'angoisse du sommeil, alors tu pries pour le trou noir Aucun espoir, aucune lisibilité Les pages de ton livre restent blanches ou en langage codé Sentiment d'absence, odeur de brasier Dans les ruelles du crâne : cette fillette qui veut t'égorger Qui est-elle ? Quel est le poids de ses séquelles ? D'où provient sa haine ? Pourras-tu supporter la scène ? Le drame se joue, même au plus profond du refoulé Tes tripes se nouent, sans elle tu ne peux pleinement exister Trouver du sens loin de son reflet sera impossible Elle ne veut que sa place, donnes-lui et tu ne seras plus sa cible Étranger, essoufflé et à bout de nerfs Tu te réveilles en sueurs, repos délétère Histoire de miroir, histoire de passage fermé Jusqu'à quand et jusqu'où ? Dors et oublie tout Au pays des cauchemars, on t'appelle à l'heure du thé Une ombre te talonnes, tu ne peux lui échapper Histoire de miroir, histoire de passage fermé Jusqu'à quand et jusqu'où ? non tu n'es pas fou Rêves étranges, perdu dans les couloirs à chercher la sortie, poursuivi par les machines du soir Où est ta place ? tu ne tiens dans aucune case Dans un univers binaire, tu fais partie de la crasse Entre chien et loup, les yeux bandés tu ne vois rien du tout Et comment avancer avec le sentiment d'être fou ? Sans repères, tu veux coller à leurs modèles Malgré la certitude qu'ils sont périmés et dénués d'ailes Tu cherches d'autres voies et tu te rappelles de cette fillette De sa solitude, elle est peut-être la clé de ta quête Qui est-elle ? tu sais qu'au fond tu la connais Elle a toujours été une part de toi, tu devras l'accepter Passe le miroir, écoute ce qu'elle chuchote Des fragments de vérité, pour vous permettre d'ouvrir la porte Rêves pas si étranges et mélange d'identités Le drame se joue quand on se ment à soi-même en croyant exister Étranger, essoufflé et à bout de nerfs Tu te réveilles en sueurs, repos délétère Histoire de miroir, histoire de passage fermé Jusqu'à quand et jusqu'où ? Dors et oublie tout Au pays des cauchemars, on t'appelle à l'heure du thé Une ombre te talonnes, tu ne peux lui échapper Histoire de miroir, histoire de passage fermé Jusqu'à quand et jusqu'où ? non tu n'es pas fou
2.
Mon Corps 03:30
Mon corps est un champs de bataille, une plaie ouverte Rincé par l'orage et étranger à ses formes Sous les courbures de l'époque, là, dans l'entre deux Mon corps est un autre, toujours serré dans l'étau Vos regards, vos codes, vos symphonies d'un ancien temps Lacèrent ce qu'il en reste, vous, larbins de la morale Et je me réclame de la folie pure, de ces territoires Illisibles et morts depuis les sentiers de la raison Mon corps, mes sanglots, ma douleur, ma prison Le contrôle du pouvoir, ma future libération Mon corps étranger, un non-sens, un impensé Un mot sans définition, une définition sans mot Possession par défaut, alors j'attends encore J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite J'attends cette vie qui est là au delà du miroir, J'attends le cri perçant la nuit, égaré sous la pluie, Mon corps... Un non-sens, un impensé Une plaie ouverte, un mot sans définition, Possession par défaut, alors j'attends encore J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite Et oui je parle un langage fantôme, la langue arrachée Avec l'ombre et ses démons qui ne veulent rien lâcher Ma peur, mes crises, mes angoisses quand face au reflet Elle me dévisage pour être sûre que je ne l'oublie jamais Mon corps, la sensation d'un acte manqué Alors tout s'entrechoque dans mon cerveau complètement torturé Je reconnais peu l'image qui m'est renvoyée Car derrière l'iris se cache une autre identité Différente ou complémentaire, plus je réfléchis plus je me perds D’où ces envies de me foutre en l'air Et qui suis-je dans cet univers, où sont mes repères ? Y-aura-t-il un jour une trêve, une fin à cette guerre ? Mon corps, mes sanglots, ma douleur, ma prison Le contrôle du pouvoir, ma future libération Je cherche le raccord vers le pays au delà du miroir, J'attends le cri perçant la nuit, égaré sous la pluie, Mon corps... Un non-sens, un impensé Une plaie ouverte, une définition sans mot, Possession par défaut, alors j'attends encore J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite, Mon corps...
3.
Le Placard 04:31
Et si quelqu'un ouvrait la porte que se passerait-il ? Dehors les monstres et le non-sens, dehors le pire Alors je vis là dans quelques mètres carrés, la porte verrouillée Je tourne en rond à maudire l'humanité Dehors le loup, le grand méchant et quelque soit sa forme J'ai bien fermé, sécurisé, ici le calme plat Ici la protection, mais l'ennui La solitude, la folie et ça ne peut plus durer Et si quelqu'un ouvrait la porte, que se passerait-il ? Si une personne venait à entendre ne serait-ce qu'un bruit infime ? Quelqu'un de mal intentionné ou d'ignorant ? A quoi se résume ma vie, à part un grand néant ? Bref, ici l'orage, ici la paranoïa Le masque pour sortir, ici l'esquive et la haine de soi Suis-je vraiment seul.e à être dans ce cas ? J'habite un petit placard et il vaut mieux que ça ne se sache pas Un enfer comme un manège qui ne s'arrête jamais Je tourne en rond dans cet endroit qui symbolise ma perte Si seulement tu savais comme j'aimerais prendre l'air Mais l'extérieur est terrifiant, fait d'ignorance et de haine J'habite un petit placard et il vaut mieux que ça ne se sache pas Comme un cache cache ou tu aurais peur d'être trouvé.e Dehors le loups, mais pas que, je pense au premier pas Bloqué.e sur le palier, j'hésite et ne fais que trembler Funambule sur le fil, sans aucun filet Je cherche des personnes qui pourraient me rattraper Empêcher la chute si je venais à trébucher Des personnes qui pourraient me serrer et me réconforter Et si quelqu'un ouvrait la porte que se passerait-il ? J'habite un petit placard, hors du temps et de la ville Un endroit invisible, une cellule de mort Avec une jolie porte qui passe bien dans le décor Ici le doute, ici la paranoïa La paralysie, ici l'esquive et la haine de soi Je rêve du dehors mais ne peux pas faire le premier pas J'habite une petit placard, loin de vous et loin de moi Un enfer comme un manège qui ne s'arrête jamais Je tourne en rond dans cet endroit qui symbolise ma perte Si seulement tu savais comme j'aimerais prendre l'air Mais l'extérieur est terrifiant, fait d'ignorance et de haine
4.
Une odeur de crasse et de rouille, la mienne et celle des alentours Mon corps dans un sale état, gisant au milieu de la décharge Aucun souvenirs, qu'est-ce que je fais là ? Depuis combien de temps je dors ici, laissée pour morte dans ce décor crade ? Être de métal, suis-je une coquille vide ? Qui m'a créé, dans quel but ? Et tout d'abord quel est mon nom ? Ces questions en boucle prennent toute mon attention Mais pour l'instant je dois me réparer, les réponses attendront Quelques flash me reviennent, désordonnés Des images brèves, insensées, comme des archives endommagées Et la vie elle-même ressemble à un concept vague, Est-elle belle ou simplement le jouet d'un destin implacable ? Cela fait maintenant des mois que je traîne ma carcasse Dans la ville voisine mais rien ne fait écho à l'ancien moi Je dois trouver ma voie, au delà de la mémoire Faire avec la rouille, je reste une enfant de la décharge Je me sens comme un cyborg en laisse Une énigme, un vestige, en bref, la parodie d'un être Pourtant mon cœur bat, son b.p.m est bien réel Ce cœur dans ma poitrine qui est une pièce artificielle Au fil du temps qui passe, j'apprends à aimer, j'apprends les regrets J'apprends la haine ; la sensation de culpabilité Je suis une machinerie complexe dotée sa liberté, Comme les êtres de chair et cela suffit à me définir humaine D'ailleurs, plus je noue des liens au quotidien Plus je me dis que leur esprit, leurs prénoms sont aussi des emprunts Qui se cache derrière mes yeux, le saurais-je enfin ? Avais-je une vie ou n'étais-je qu'un outil au service de quelqu'un ? Avais-je une famille et des amis ? Ais-je commis un crime légitimant le recyclage ? je dois le découvrir Mais j'ai peur de souffrir face à mon origine Il est plus facile de se dire que le seul fait d'exister suffit Aujourd'hui depuis le levé, perdue dans mes pensées, Je regarde passer le ciel et les nuages se transformer... Et cette idée... laisser de côté la mémoire Avancer avec mes choix, aller jusqu'à ma prochaine mort Je me sens comme une humaine en laisse Une esquisse, un corps en devenir, bref la pale copie d'un être Pourtant mon cœur bat, son b.p.m est bien réel Je dois tracer ma voie, quitte à risquer ma propre perte
5.
Les ronces lacèrent mon avancée Elles enlacent ma chair, resserrent l'étau pour me contrôler Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi Tyran sanguinaire et sans limites Marionnette du chien des enfers, se nourrissant de cris Je ne veux pas des terres arides synonymes de mort Mais trouver la paix, la liberté, puis chérir la vie comme un trésor Le pouvoir ne pense qu'à trancher des têtes Et sa folie meurtrière est reconnue dans tout l'univers Il pleut des roses fanées depuis le couronnement Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang Il pleut des roses fanées sur un parterre de ronces Le royaume est aux abois, mélancolie d'un âge d'or Il pleut sur les corps, jusque dans les têtes Sombre est l'horizon, lourd est le poids de l’atmosphère Et le vent se lève, le roi jubile Depuis sa tour d'ivoire, il veille en despote inamovible Il ricane, perce les résistances Il empêche la puissance collective d'inverser la tendance Cela fait combien d'années sous l’emblème du crime ? Et combien en reste-t-il avant de retrouver un avenir ? Il pleut des roses fanées, sur nous et nos amis Nous vivons le même enfer chaque jour, mais toujours en pire Goutte à la galette des droits la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi Goutte à la galette des droits la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés Il pleut des roses fanées depuis le couronnement Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang Je poursuis ma route sous une pluie de roses fanées Ces mots pour celui qu'a des doutes récoltés chaque année Semés par les Rois sur leur domination, leur mauvaise foi Entre eux et moi ya un froid Tous des criminels, des pilleurs de tombes Rester muet comme elles, vénérer la colombe? Sous les pressions de leurs fils, leurs offices Mélanger morts-vivants et vie belle Sous le regard des vidéo-surveillants, espèrent que je leur serai fidèle Mais Reines et Rois ne sont pas là pour me faire des fleurs On parle d'exploitation là, je me sens pas des leurs On me parle pas de représentants Quand leurs bourses débordent, que la mienne ya peu dedans En souriant, ils me tendent une laisse et une corde Ils parlent de mérite, de troupes d'élites, dans les idées de la suite Des parasites, ma bite et ma bite Je ferme les yeux, et vois des trône en feu Des gnomes en bleu, des sociopathes fiévreux Goutte à la galette des droits la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi Goutte à la galette des droits la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés Il pleut des roses fanées depuis le couronnement Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang Roses fanées au sol, amour éperdu Poursuite folle de temps perdu, la domination des rois perdurent Leur bienséance cache mal la fêlure Du sang coule sur leur main bien sûr Le coup de l'intermédiaire, le goût pour l'imposture Promesse d'hier, aujourd'hui parjure ça rosse dur, oppression par omission Commissions pour délation, enfermement, rétention Isolement, réprobation Selon les réserves de pognons, ça tient bon Y'a peu de signes égaux dans leur équation Celui de supériorité à leur affection Connaître l'élection, l'ascension, pur produit de leur obsession Mon histoire, une collision, suivi d'une mutation Un enfant du pays, des colonisations
6.
Nous ne parlons qu'au feu et ne dansons qu'avec les flammes Le brasier dans l'iris et les cendres en guise de macadam L'esprit consumé, regarde le visage s'efface Quand d'infimes éclats de lumières s'offrent à la nuit et à son calme Au diable la pluie, au diable les puissants L'heure est à la combustion, il n'y aura aucun survivant Allez toi aussi, succombe au charme de l'hérésie Joints l'armée qui tuera dieu et incendiera le paradis Peut-il y avoir plus beau, un autre but à poursuivre ? Nous sommes des canidé.e.s nocturnes en pires Là où les flammes ondulent, dans l'antre du monstre Voici le règne des parias, le tonnerre gronde Une danse supplémentaire pour sceller le sort du monde Je parle le langage du feu dans chacun de mes songes Ode à la fumée, au moindre mal Et prière au souffre de parfumer l'endroit... que tout crame Une dernière danse, un dernier souffle, une nouvelle transe Et l'écho résonne dans les vallées de l'errance Un miroir, des masques, un bidon d'essence La fillette aux allumettes, des souvenirs d'enfance Nous ne parlons qu'à la foudre, à la poudre et au vacarme Coincé.e.s entre les murs, lors des nuits d'ivresse les plus froides Et si tout s'évade en s'engouffrant dans un passage Nous danserons avec l’infâme pour clôturer le carnaval Pour que le placard brûle, sous l’assaut des flammes Donnant aux plus belles certitudes le goût du napalm Ton ombre est là, sous des formes insoupçonnées Ramasse-là et écoute-là, elle est ta plus fidèle alliée Au diable les autres, au diable leur jugement L'heure est au feu dans les cieux pour retrouver nos yeux d'enfants Allez toi aussi, viens danser sur les vestiges, Au clair d'une lune sanguine embellissant le champ de ruines Y'a-t-il vision plus belle, un autre but à poursuivre ? L'immonde vit ses derniers soupirs Ode à la fumée, au moindre mal Et prière au souffre de parfumer l'endroit... que tout crame Une dernière danse, un dernier souffle, une nouvelle transe Et l'écho résonne dans les vallées de l'errance Un miroir, des masques, un bidon d'essence La fillette aux allumettes, des souvenirs d'enfance
7.
A l'écart dans les silences, les angles morts, l'errance Et qui es-tu toi, toi qui me suit à chacun de mes pas ? Toi qui m’obsède, qui prend tout l'espace dans ma tête ? Invisibles et sans visage, que ferons-nous ensuite ? Minuit l'heure du vide, les monstres et leurs cérémonies douteuses A minuit les masques tombent et les espoirs aussi Ne reste alors que cendrillon et sa petite condition Après minuit, les autres verront que tu n'es pas de leur monde Personne à l'écoute, personne ne voit rien Et cette question en boucle : à quel acte et scène en sommes-nous ? L'endroit est sombre comme un couloir des plus étroits Et accueillant comme un dortoir de l'ancien orphelinat Qui rêve de quoi ? Qui maîtrise l'avancée de l'histoire ? Qui se réveillera, qui devra mourir au bout du soir ? Qui passera le cap en esquivant la déprime ? Pour le savoir, soyons au rendez-vous à minuit pile Après minuit les masques tombent Que feras-tu quand yelles verront que tu es autre, incompatible à leur Monde ? Jusqu'ici le temps filait, après tout s'arrête Les 12 coups résonnent comme une balle en pleine tête Après minuit les ombres, le langage de la tombe Le seul efficace dans les bas-fond de cette époque malade Écho des luttes intestines et qui es-tu toi, Toi qui m'obsède et qui me suit à chacun de mes pas ? Où sont les instants qui nous lient ? vas-y, crache-les Sans répit et sans nuance, l'histoire se poursuit Chapitre 1 : L'arrivée au bal Et quelques heures plus tard : Dans ta gueule, la débâcle Le clown en rigole encore, lui qui a tout compris Lui pour qui chaque jour désormais est un premier avril Après minuit : la camisole, la mise à jour, Après minuit : la chasse aux sorcière et le chant des cimetières Je connais ces cauchemars qui te relâchent inerte Ces ruelles du crâne ou tu t'égares comme dans un labyrinthe Avec cette ville en toile de fond et ses nombreux pièges Qui s'en sortira ? Qui annulera le sortilège ? Après minuit les masques tombent Que feras-tu quand yelles verront que tu es autre, incompatible à leur Monde ? Jusqu'ici le temps filait, après tout s'arrête Les 12 coups résonnent comme une balle en pleine tête
8.
La Bougie 02:52
Quand ta voix se fait muette et que le rêve gît à tes pieds Quand la petite fille dans la ruelle élabore un plan pour se venger Quand tout semble se fissurer dans le fracas des larmes En prêchant le drame au bord du gouffre et que le fil casse Quand le temps lui-même se courbe et forme une spirale Dans la nuit des cœurs meurtris à la lumière d'une bougie Elle ne sonne pas mais entre par effraction Et dans le sursaut la bougie tombe Et dans le sursaut la bougie tombe Elle connaît tes cauchemars, chacun de tes dossiers Tu auras beau faire, tu ne pourras jamais rien lui cacher Elle sait où tu habites et de la ville connais chaque recoin Toujours là tapie dans l'ombre, accompagnée d'un chien Elle est là, comme un rêve étrange Elle te hante, elle te hante, elle te nargue, elle se venge Demain elle ne sonnera pas mais défoncera la porte Et dans le sursaut, la bougie heurtera le sol Elle te hante, comme un rêve étrange Le brasier dans ses yeux n'a qu'un sens : elle crie vengeance Elle est ton plus beau cauchemar préparant le grand soir Une identité abandonnée dans un vieux tiroir Elle est là, juste en bas de l'immeuble Affûtant sa lame avec son chien en attendant qu'il pleuve Demain elle ne sonnera pas mais défoncera la porte Et dans le sursaut, la bougie heurtera le sol Dans la misère et le froid, il est son compagnon Il la réconforte et la réchauffe, lui, le canidé sans nom Il l'avait longtemps cherchée, jusque dans les bas fonds Sa mission : la rencontrer, lui donner un peu d'affection Il la berce, il prends soin de sa santé Il est cette part en toi qui ne pourra jamais l'abandonner Il aboie parfois et puis hurle à la mort En espérant ouvrir une brèche, dans un recoin de ta mémoire Il craint le moment où il pleuvra des cordes Dans la nuit des cœurs meurtris, car il est le gardien de la bougie Il suit son amie, essaye de l'apaiser encore Mais le brasier dans ses yeux ne trouve aucune échappatoire Il est là, comme une présence étrange Un dossier à l'écart, inconnu, il est votre seule chance Il ne peut se dévoiler s'il n'en reçoit pas l'ordre S'il venait à l'improviste, tu n'encaisserais pas le choc Il veille sur elle, de sa présence étrange Il protège comme il peut ce qu'il reste de son innocence Il est le dernier rempart pour éviter le grand soir Tant que cette identité sera prisonnière d'un placard Il est là, juste en bas de l'immeuble Son amie, concentrée, affûte sa lame en attendant qu'il pleuve Il a jusqu'à demain pour trouver une alternative Une fin plus heureuse à votre histoire et le temps file...
9.
C'est un sous-sol ténébreux, ce sont des couloirs Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé de le noir Une galerie d'ombres, des regrets, des actes manqués Des condamné.e.s, que ta raison ne pouvait supporter Ce sont les côtés damnés de ton inconscient Sans visage et sans but, revivant en boucle leur tourment C'est un coin de la tête, un purgatoire Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé dans le noir Et c'est du refoulé, de nombreux non-dits, Des innocent.e.s jugé.e.s coupables, un condensé de folie Ce sont les échos lointains que tu entends des fois Ces pages mises au bûcher, la preuve qu'il y a une autre toi Oui, c'est ta paralysie, tes propres égouts Les viles paroles de l'espèce sous l'apparat de beaux discours Ce sont les fantômes qui te poursuivent et te laissent en pleurs Ces cauchemars accusateurs qui te réveillent en sueur Ton malheur, les grimaces de douleur, la terreur C'est la demeure de la crasse te rappelant tes erreurs Tes faiblesses, comme marcher sur des braises Au bout de l'univers ou même le ciel succombe au malaise Il était une fois des vieilles histoires dans un grimoire Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé le noir Un souterrain, comme autant de terres brûlées Des traumatismes qui sommeillent et parfois viennent te saluer Le souterrain des ombres... Ce feu ardent qui te consume, la froideur de la tombe Un royaume maudit, un peuple banni L'insomnie déclinée à l'infini... Connexion! j'ouvre les yeux et braille Flot d'informations en parole, en braille Je touche, met à la bouche, goutte, me sers à la louche Tout se joue dans l'enfance, sollicitations des sens Je tente de comprendre comment tout ceci s'articule Monter, descendre, des tas d'exemples s'accumulent Le tri se fait petit à petit, on passe sa vie à essayer de corriger le tir à redresser la barre on tire, on tire Ambition, équilibre et précision Désillusion, vibration et interaction Dans mon crâne des zones d'ombres Qu'est ce qui nourrit ces regards sombres Lorsque je dis, fais, ci ou ça, y voit contradiction On me répond que c'est comme ça Je me réconforte dans l'addiction Additions de moments forts, Memento mori! Je mourrai d'ici peu à priori/,la veilleuse au coin du lit J'apprends à dealer avec l'obscurité, la norme imposée et mes altérités Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent, Je confonds le néant et le néon Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent, Je confonds le néant et le néon Le souterrain des ombres... Ce feu ardent qui te consume, la froideur de la tombe Un royaume maudit, un peuple banni L'insomnie déclinée à l'infini... Et c'est des feuilles froissées, des brouillons rejetés des reflets abandonnés car jugés insensés c'est l'incompréhension dans toute sa splendeur Le déni, l'impasse, la morbidité comme seul moteur L'avenir égaré, seulement des directions barrées Un labyrinthe à perte, décrépi, dévitalisé Un lieu créé pour enfin faire taire le doute pour enfermer le double et toute altérité à triple tour Un stratégie de mensonge, une privation d'identité Une réflexion aux antipodes de la complexité Un souterrain comme autant de terres brûlées Des traumatismes qui sommeillent et parfois viennent te saluer Culpabilité et injustice, fais ton choix Dans un coin du crâne, elles se blottissent là depuis des mois des toiles se tissent, on y reviendra, ou pas Pas à pas, tâtonne ça et là, riposte trauma Expédition en soi, agitation, on se bat, tombe, se relève, se bat Huis clos décri en mots, l'émoi ressenti en moi Extirpé, partagé, espérant être compris Dialogue entre sensibilisé insoumis Phénomène rationalisé, à maîtriser histoire de se pardonner Enfin comprendre que ces normes qui s'auto-nomment "perfection" Ne sont qu'illusions imposées Besoin de force, de courage, de clarté, pour trouver la paix Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent, Je confonds le néant et le néon Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent, Je confonds le néant et le néon
10.
Parce que la nuit me berce et que je ferais bien un tour aux merveilles Loin d'un quotidien morbide sans poésie ni tendresse Parce que des planètes m'habitent et que j'y prends mes repères De l'oxygène quand tout bascule pour conjuguer le verbe être Voici mes récits frêles, au bout d'un soir / posés tels quels Quelques glaires, un peu d'espoir, toujours Alice / dans la tête Vois mes passages de miroir, Sans boussole et pressé.e par l'horloge, tout semble sans remède Là dehors, j'aimerais rencontrer l'imaginaire, Arriver à l'heure du thé le jour d'un non-anniversaire J'aimerais plus de chats barrés au détour des ruelles Apparemment insensés, mais moins que le monde qu'on dit réel Et si la ville s'endort, si le pays meurt Je n'oublierai pas leur nom et défierai la reine de cœur Je me sens comme Alice Liddle trompant l'ennui En suivant un lapin blanc un bel après midi J'ai rêvé d'elle ou de moi, j'ai mis un pied au pays aux merveilles, Là-bas j'ai senti que mes crises d'angoisse m''épargnaient J'ai créé mon cercle, j'ai agrandis sa sphère Nom de code : Alice, ici et maintenant pour briser mes chaînes Activer le miroir, voir ses mystères Intégrer le reflet et déjouer les discours de l'espèce Faibles de nos certitudes, forts de nos doutes Nom de code : Alice, un aller simple, aucun retour Parce que la nuit me laisse inerte, mêlant idées sombres et séquelles Accompagnées d'insomnie, de stress et de leur lot de cernes Parce que tout ici me pousse à disparaître Parce que à bout de vous et à bout de moi, mon esprit s'enferme Invite moi au voyage, nom de code : Alice Les yeux vers les cieux, les ailes déployées pour le hors piste A travers le miroir nous ferons la liaison Et les légendes du futur se souviendront de nous comme d'un pont Des souvenirs éparses, des pièces à rassembler Quelle est ma raison d'être ? la question reste posée Je cherche un sens à cette pauvre main dépareillée Le bluff ne marche pas, encore un tour où je finis couché.e Entrer dans le terrier, appréhender l'envers Trouver la bonne taille, saisir la clé des contrées sans pareil Et si les larmes coulent pour former un océan Je nagerai jusqu'au rivage, je sais qu'elle m'y attend J'ai rêvé d'elle ou de moi, j'ai mis un pied au pays aux merveilles, Là-bas j'ai senti que mes crises d'angoisse m''épargnaient J'ai créé mon cercle, j'ai agrandis sa sphère Nom de code : Alice, ici et maintenant pour briser mes chaînes Activer le miroir, voir ses mystères Intégrer le reflet et déjouer les discours de l'espèce Faibles de nos certitudes, forts de nos doutes Nom de code : Alice, un aller simple, aucun retour
11.
La Promesse 03:14
Promets-moi que tu ne partiras pas, que tu joueras ton rôle Je t'ai trop laissée de côté, fais-moi mal, ouais prends le contrôle Promets-moi des paysages issus d'un autre monde Le cœur dans les nuages et le corps dénué de lois Frôlons la mise à mort pour un instant vivant Porté.e.s par le vent puissant et les éclairs, hors des saisons broyant le quotidien Une larme à l’œil comme la promesse d'une vie nouvelle Poupée articulée suffisante à elle-même Chantant l'histoire d'un pantin prenant sa vie en main Récitant amour et haine dans un même refrain Nous naviguons sur un océan de couleurs Sans jamais savoir ce qui nous tiens ou ce qu'il y a au loin Entre le sang et les clameurs, ne pars pas et promets-moi La douceur d'un frisson, puis un regard pour sceller la fusion Et si les passants ne proposent que la peur Faisons-nous la promesse de ne pas céder devant les agresseurs Promets-moi que nous serons Promets-moi la naissance, une esquisse de définition « il » ou « elle », ça n'a plus d'importance Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse Encore une vision, encore un pas de côté La promesse d'une rencontre, une quête d'identité « il » ou « elle », ça n'a plus d'importance Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse Enveloppe-moi dans l’ailleurs à cœur ouvert, Dans le domaine du songe, plongée en apnée au plus profond Le secret est là, nous en sommes la clé Dois-je encore t'appeler « toi », tu n'es que « moi », nous l'avons vérifié Ex-prisonniers de leur paradis étroit A part emprunter la voie des damné.e.s, qu'avons nous comme choix ? Nous préférons l'enfer, plus chaleureux et moins sectaire Complexité affirmée dans un monde incendiaire Manipulons les codes pour contrefaire l'époque Nous sommes d'un autre genre humain étranger à leur ordre Et quand tout se perd, quand tout crame Nous jouons une symphonie sublime pour entretenir les flammes Promets-moi le mouvement, jusqu'à la prochaine danse Promets-moi qu'un jour prochain nous rattraperons l'enfance Que dans les rouages du temps nous serons le grain de sable Qu'un jour sur nos têtes il n'y aura plus le mot « coupable » Promets-moi que nous serons Promets-moi la naissance, une esquisse de définition « il » ou « elle », ça n'a plus d'importance Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse Encore une vision, encore un pas de côté La promesse d'une rencontre, une quête d'identité « il » ou « elle », ça n'a plus d'importance Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse
12.
Hors Cadre 03:30
C'est vraiment incroyable, comme on peut se tromper d'ennemi Mate la violence qu'on s'inflige, car on se sent coupable d'être hors cadre L'anomalie au modèle, la parodie L'erreur naturelle, c'est la haine qui en découle On se croit seuls au monde, avec l'espèce comme juge et bourreau L'air de rien, la petite phrase innocente nous remet la tête sous l'eau C'est le lot du quotidien, Trop peu confiant.e avec la honte en prime / si tu savais Tous les efforts pour rester en équilibre, pour garder le fil, Pour pas danser au bout d'une corde / et la solitude Qui nous alimente pour mieux nous bouffer Si tu savais le poids que nos ombres doivent se trimbaler Les pulsions de mort et ce qu'on doit à l'instinct de survie Rien n'est drôle, tout est banal, donc on galère à aimer la vie Derrière nos sourires, il n'y a que des plaies béantes Derrière le visage du clown : aucune joie, que de la violence Qui me définira ? Qui m'imposera ses normes, Désormais : personne Il n'y a pas de suicides, que des meurtres systémiques Et qui s'en soucie aujourd'hui, hein ? personne C'est vraiment incroyable comme le jugement peut être caché Comme la tolérance fait mal dans sa froideur et sa distance Incroyable, comment est traité le pas de côté Et y'a rien de pire qu'une bonne conscience, sinon un loup déguisé Tout va pour le mieux : bien classé, hiérarchisé Aucun entre deux, c'est vide ou plein, jamais à moitié Et le couperet peut tomber, qui s'en souciera ?: Un bon samaritain qui comme d'hab' parlera pour toi T'es hors cadre : donc hors sujet et hors parole Faudra t'y faire, t'as ni la dégaine ni les bons codes. Hors humanité, t'es rien, au mieux un.e impensé.e, Au pire, bon pour le camp, bon pour le bûcher. Si tu savais tous les efforts pour rester indifférent.e, Et ce que ça crée de faire semblant, de se nier soi-même Si seulement tu captais la violence de ces comportements, Et le ressenti de mise à mort que l'on éprouve quotidiennement Qui me définira ? Qui m'imposera ses normes, Désormais : personne Il n'y a pas de suicides, que des meurtres systémiques Et qui s'en soucie aujourd'hui, hein ? personne
13.
Comment faire du champs de miroirs un champs des possibles ? Comment assembler les fragments de reflets qui dansent ? Comment calmer l'incendie pour profiter de la nuit ? Où trouver l'asile quand la pensée récite une poésie sanglante ? J'ai encore rêver de ces corps se faisant l'amour à mort, Synchronisant leurs cœurs pour faire de l'esprit un passeur. déjouant les coups du sort, survivants à l'effort, œuvrant pour que le crépuscule se mêle à la nouvelle aurore. Sont-ils réels ou une folie de l'autre bord à rajouter à mes visions, les rares qui me procurent un peu d'espoir ? Et comment quitter le train avant son terminus ? Dis-moi que t'y crois encore, que ce n'est pas un non sens de plus... J'ai dû oublier mes repères au fond d'un vieux tiroir, là-bas dans ce manoir, laissés à l'abandon à l'écart. Il est tard et ma silhouette disparaît. Au bal des ombres le brouillard est un seigneur très apprécié. Dis-moi que toi t'y crois encore Qu'on peut aller au delà du brouillard S'évader avant le terminus, sauter du train Est-ce une alternative envisageable ou un non-sens de plus ? Avant le terminus, j'ai encore des lèvres à embrasser, Des sentiments à avouer, des plaies à embraser. Des ruelles à parcourir, le crâne à oublier, Le vide à remplir et mon reflet à apprivoiser. Mis.e à mal dans la salle des secrets, à deux doigts de lâcher, proche des escaliers descendant au sous-sol. Il n'y a que toi pour me retenir. Dis-moi que toi au moins t'y crois encore, fais le moi ressentir Toi l'ennemi.e intime, toi l'ami.e infâme. Toi qui m'habite, l'autre moi, moins proche du pont que de la noyade. Avant le terminus, déjouons le carnaval, Car même une prison colorée est une saleté d'impasse. Donne-moi la main, sautons du train qui mène à l'abattoir. Allons voir d'autres chemins pour atteindre l'aurore. Il est tard, mais les dés ne sont pas jetés Et si l'avenir s'emmêle (s'en mêle), le brouillard devra se dissiper.

credits

released April 26, 2016

Lyrics : Olinsha / Myscier Blodya
Prods : Ed Bazz (La Vermine)
Cuts : Scratchy Djo (La Vermine)
Record, Mix, Mastering : Pani Problem Productions

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Olinsha Toulouse, France

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