1. |
Rêves Étranges
02:58
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Rêves étranges, cryptés, étranger à toi-même
Perdu au milieu des ombres, sans tanière quand les failles te bercent
Il y a le vide, la chute, la gravité
Pour te clouer au sol, pour t'empêcher de respirer
Il y a la peur et aucune échappatoire,
L'angoisse du sommeil, alors tu pries pour le trou noir
Aucun espoir, aucune lisibilité
Les pages de ton livre restent blanches ou en langage codé
Sentiment d'absence, odeur de brasier
Dans les ruelles du crâne : cette fillette qui veut t'égorger
Qui est-elle ? Quel est le poids de ses séquelles ?
D'où provient sa haine ? Pourras-tu supporter la scène ?
Le drame se joue, même au plus profond du refoulé
Tes tripes se nouent, sans elle tu ne peux pleinement exister
Trouver du sens loin de son reflet sera impossible
Elle ne veut que sa place, donnes-lui et tu ne seras plus sa cible
Étranger, essoufflé et à bout de nerfs
Tu te réveilles en sueurs, repos délétère
Histoire de miroir, histoire de passage fermé
Jusqu'à quand et jusqu'où ? Dors et oublie tout
Au pays des cauchemars, on t'appelle à l'heure du thé
Une ombre te talonnes, tu ne peux lui échapper
Histoire de miroir, histoire de passage fermé
Jusqu'à quand et jusqu'où ? non tu n'es pas fou
Rêves étranges, perdu dans les couloirs
à chercher la sortie, poursuivi par les machines du soir
Où est ta place ? tu ne tiens dans aucune case
Dans un univers binaire, tu fais partie de la crasse
Entre chien et loup, les yeux bandés tu ne vois rien du tout
Et comment avancer avec le sentiment d'être fou ?
Sans repères, tu veux coller à leurs modèles
Malgré la certitude qu'ils sont périmés et dénués d'ailes
Tu cherches d'autres voies et tu te rappelles de cette fillette
De sa solitude, elle est peut-être la clé de ta quête
Qui est-elle ? tu sais qu'au fond tu la connais
Elle a toujours été une part de toi, tu devras l'accepter
Passe le miroir, écoute ce qu'elle chuchote
Des fragments de vérité, pour vous permettre d'ouvrir la porte
Rêves pas si étranges et mélange d'identités
Le drame se joue quand on se ment à soi-même en croyant exister
Étranger, essoufflé et à bout de nerfs
Tu te réveilles en sueurs, repos délétère
Histoire de miroir, histoire de passage fermé
Jusqu'à quand et jusqu'où ? Dors et oublie tout
Au pays des cauchemars, on t'appelle à l'heure du thé
Une ombre te talonnes, tu ne peux lui échapper
Histoire de miroir, histoire de passage fermé
Jusqu'à quand et jusqu'où ? non tu n'es pas fou
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2. |
Mon Corps
03:30
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Mon corps est un champs de bataille, une plaie ouverte
Rincé par l'orage et étranger à ses formes
Sous les courbures de l'époque, là, dans l'entre deux
Mon corps est un autre, toujours serré dans l'étau
Vos regards, vos codes, vos symphonies d'un ancien temps
Lacèrent ce qu'il en reste, vous, larbins de la morale
Et je me réclame de la folie pure, de ces territoires
Illisibles et morts depuis les sentiers de la raison
Mon corps, mes sanglots, ma douleur, ma prison
Le contrôle du pouvoir, ma future libération
Mon corps étranger, un non-sens, un impensé
Un mot sans définition, une définition sans mot
Possession par défaut, alors j'attends encore
J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite
J'attends cette vie qui est là au delà du miroir,
J'attends le cri perçant la nuit, égaré sous la pluie,
Mon corps...
Un non-sens, un impensé
Une plaie ouverte, un mot sans définition,
Possession par défaut, alors j'attends encore
J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite
Et oui je parle un langage fantôme, la langue arrachée
Avec l'ombre et ses démons qui ne veulent rien lâcher
Ma peur, mes crises, mes angoisses quand face au reflet
Elle me dévisage pour être sûre que je ne l'oublie jamais
Mon corps, la sensation d'un acte manqué
Alors tout s'entrechoque dans mon cerveau complètement torturé
Je reconnais peu l'image qui m'est renvoyée
Car derrière l'iris se cache une autre identité
Différente ou complémentaire, plus je réfléchis plus je me perds
D’où ces envies de me foutre en l'air
Et qui suis-je dans cet univers, où sont mes repères ?
Y-aura-t-il un jour une trêve, une fin à cette guerre ?
Mon corps, mes sanglots, ma douleur, ma prison
Le contrôle du pouvoir, ma future libération
Je cherche le raccord vers le pays au delà du miroir,
J'attends le cri perçant la nuit, égaré sous la pluie,
Mon corps...
Un non-sens, un impensé
Une plaie ouverte, une définition sans mot,
Possession par défaut, alors j'attends encore
J'attends l'exorcisme, l'équilibre ou bien la fuite,
Mon corps...
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3. |
Le Placard
04:31
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Et si quelqu'un ouvrait la porte que se passerait-il ?
Dehors les monstres et le non-sens, dehors le pire
Alors je vis là dans quelques mètres carrés, la porte verrouillée
Je tourne en rond à maudire l'humanité
Dehors le loup, le grand méchant et quelque soit sa forme
J'ai bien fermé, sécurisé, ici le calme plat
Ici la protection, mais l'ennui
La solitude, la folie et ça ne peut plus durer
Et si quelqu'un ouvrait la porte, que se passerait-il ?
Si une personne venait à entendre ne serait-ce qu'un bruit infime ?
Quelqu'un de mal intentionné ou d'ignorant ?
A quoi se résume ma vie, à part un grand néant ?
Bref, ici l'orage, ici la paranoïa
Le masque pour sortir, ici l'esquive et la haine de soi
Suis-je vraiment seul.e à être dans ce cas ?
J'habite un petit placard et il vaut mieux que ça ne se sache pas
Un enfer comme un manège qui ne s'arrête jamais
Je tourne en rond dans cet endroit qui symbolise ma perte
Si seulement tu savais comme j'aimerais prendre l'air
Mais l'extérieur est terrifiant, fait d'ignorance et de haine
J'habite un petit placard et il vaut mieux que ça ne se sache pas
Comme un cache cache ou tu aurais peur d'être trouvé.e
Dehors le loups, mais pas que, je pense au premier pas
Bloqué.e sur le palier, j'hésite et ne fais que trembler
Funambule sur le fil, sans aucun filet
Je cherche des personnes qui pourraient me rattraper
Empêcher la chute si je venais à trébucher
Des personnes qui pourraient me serrer et me réconforter
Et si quelqu'un ouvrait la porte que se passerait-il ?
J'habite un petit placard, hors du temps et de la ville
Un endroit invisible, une cellule de mort
Avec une jolie porte qui passe bien dans le décor
Ici le doute, ici la paranoïa
La paralysie, ici l'esquive et la haine de soi
Je rêve du dehors mais ne peux pas faire le premier pas
J'habite une petit placard, loin de vous et loin de moi
Un enfer comme un manège qui ne s'arrête jamais
Je tourne en rond dans cet endroit qui symbolise ma perte
Si seulement tu savais comme j'aimerais prendre l'air
Mais l'extérieur est terrifiant, fait d'ignorance et de haine
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4. |
Cyborg En Laisse
02:40
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Une odeur de crasse et de rouille, la mienne et celle des alentours
Mon corps dans un sale état, gisant au milieu de la décharge
Aucun souvenirs, qu'est-ce que je fais là ?
Depuis combien de temps je dors ici, laissée pour morte dans ce décor crade ?
Être de métal, suis-je une coquille vide ?
Qui m'a créé, dans quel but ? Et tout d'abord quel est mon nom ?
Ces questions en boucle prennent toute mon attention
Mais pour l'instant je dois me réparer, les réponses attendront
Quelques flash me reviennent, désordonnés
Des images brèves, insensées, comme des archives endommagées
Et la vie elle-même ressemble à un concept vague,
Est-elle belle ou simplement le jouet d'un destin implacable ?
Cela fait maintenant des mois que je traîne ma carcasse
Dans la ville voisine mais rien ne fait écho à l'ancien moi
Je dois trouver ma voie, au delà de la mémoire
Faire avec la rouille, je reste une enfant de la décharge
Je me sens comme un cyborg en laisse
Une énigme, un vestige, en bref, la parodie d'un être
Pourtant mon cœur bat, son b.p.m est bien réel
Ce cœur dans ma poitrine qui est une pièce artificielle
Au fil du temps qui passe, j'apprends à aimer, j'apprends les regrets
J'apprends la haine ; la sensation de culpabilité
Je suis une machinerie complexe dotée sa liberté,
Comme les êtres de chair et cela suffit à me définir humaine
D'ailleurs, plus je noue des liens au quotidien
Plus je me dis que leur esprit, leurs prénoms sont aussi des emprunts
Qui se cache derrière mes yeux, le saurais-je enfin ?
Avais-je une vie ou n'étais-je qu'un outil au service de quelqu'un ?
Avais-je une famille et des amis ?
Ais-je commis un crime légitimant le recyclage ? je dois le découvrir
Mais j'ai peur de souffrir face à mon origine
Il est plus facile de se dire que le seul fait d'exister suffit
Aujourd'hui depuis le levé, perdue dans mes pensées,
Je regarde passer le ciel et les nuages se transformer...
Et cette idée... laisser de côté la mémoire
Avancer avec mes choix, aller jusqu'à ma prochaine mort
Je me sens comme une humaine en laisse
Une esquisse, un corps en devenir, bref la pale copie d'un être
Pourtant mon cœur bat, son b.p.m est bien réel
Je dois tracer ma voie, quitte à risquer ma propre perte
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5. |
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Les ronces lacèrent mon avancée
Elles enlacent ma chair, resserrent l'étau pour me contrôler
Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber
Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi
Tyran sanguinaire et sans limites
Marionnette du chien des enfers, se nourrissant de cris
Je ne veux pas des terres arides synonymes de mort
Mais trouver la paix, la liberté, puis chérir la vie comme un trésor
Le pouvoir ne pense qu'à trancher des têtes
Et sa folie meurtrière est reconnue dans tout l'univers
Il pleut des roses fanées depuis le couronnement
Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang
Il pleut des roses fanées sur un parterre de ronces
Le royaume est aux abois, mélancolie d'un âge d'or
Il pleut sur les corps, jusque dans les têtes
Sombre est l'horizon, lourd est le poids de l’atmosphère
Et le vent se lève, le roi jubile
Depuis sa tour d'ivoire, il veille en despote inamovible
Il ricane, perce les résistances
Il empêche la puissance collective d'inverser la tendance
Cela fait combien d'années sous l’emblème du crime ?
Et combien en reste-t-il avant de retrouver un avenir ?
Il pleut des roses fanées, sur nous et nos amis
Nous vivons le même enfer chaque jour, mais toujours en pire
Goutte à la galette des droits
la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés
Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber
Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi
Goutte à la galette des droits
la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés
Il pleut des roses fanées depuis le couronnement
Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang
Je poursuis ma route sous une pluie de roses fanées
Ces mots pour celui qu'a des doutes récoltés chaque année
Semés par les Rois sur leur domination, leur mauvaise foi
Entre eux et moi ya un froid
Tous des criminels, des pilleurs de tombes
Rester muet comme elles, vénérer la colombe?
Sous les pressions de leurs fils, leurs offices
Mélanger morts-vivants et vie belle
Sous le regard des vidéo-surveillants, espèrent que je leur serai fidèle
Mais Reines et Rois ne sont pas là pour me faire des fleurs
On parle d'exploitation là, je me sens pas des leurs
On me parle pas de représentants
Quand leurs bourses débordent, que la mienne ya peu dedans
En souriant, ils me tendent une laisse et une corde
Ils parlent de mérite, de troupes d'élites, dans les idées de la suite
Des parasites, ma bite et ma bite
Je ferme les yeux, et vois des trône en feu
Des gnomes en bleu, des sociopathes fiévreux
Goutte à la galette des droits
la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés
Il pleut des roses fanées, mais je tiens, je ne veux pas tomber
Aux ordres du royaume ingrat, oui au diable le roi
Goutte à la galette des droits
la fève pour les biens nés, la fièvre pour les bernés
Il pleut des roses fanées depuis le couronnement
Des pétales séchés et des épines, comme un appel au sang
Roses fanées au sol, amour éperdu
Poursuite folle de temps perdu, la domination des rois perdurent
Leur bienséance cache mal la fêlure
Du sang coule sur leur main bien sûr
Le coup de l'intermédiaire, le goût pour l'imposture
Promesse d'hier, aujourd'hui parjure
ça rosse dur, oppression par omission
Commissions pour délation, enfermement, rétention
Isolement, réprobation
Selon les réserves de pognons, ça tient bon
Y'a peu de signes égaux dans leur équation
Celui de supériorité à leur affection
Connaître l'élection, l'ascension, pur produit de leur obsession
Mon histoire, une collision, suivi d'une mutation
Un enfant du pays, des colonisations
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6. |
Danse Avec Les Flammes
03:06
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Nous ne parlons qu'au feu et ne dansons qu'avec les flammes
Le brasier dans l'iris et les cendres en guise de macadam
L'esprit consumé, regarde le visage s'efface
Quand d'infimes éclats de lumières s'offrent à la nuit et à son calme
Au diable la pluie, au diable les puissants
L'heure est à la combustion, il n'y aura aucun survivant
Allez toi aussi, succombe au charme de l'hérésie
Joints l'armée qui tuera dieu et incendiera le paradis
Peut-il y avoir plus beau, un autre but à poursuivre ?
Nous sommes des canidé.e.s nocturnes en pires
Là où les flammes ondulent, dans l'antre du monstre
Voici le règne des parias, le tonnerre gronde
Une danse supplémentaire pour sceller le sort du monde
Je parle le langage du feu dans chacun de mes songes
Ode à la fumée, au moindre mal
Et prière au souffre de parfumer l'endroit... que tout crame
Une dernière danse, un dernier souffle, une nouvelle transe
Et l'écho résonne dans les vallées de l'errance
Un miroir, des masques, un bidon d'essence
La fillette aux allumettes, des souvenirs d'enfance
Nous ne parlons qu'à la foudre, à la poudre et au vacarme
Coincé.e.s entre les murs, lors des nuits d'ivresse les plus froides
Et si tout s'évade en s'engouffrant dans un passage
Nous danserons avec l’infâme pour clôturer le carnaval
Pour que le placard brûle, sous l’assaut des flammes
Donnant aux plus belles certitudes le goût du napalm
Ton ombre est là, sous des formes insoupçonnées
Ramasse-là et écoute-là, elle est ta plus fidèle alliée
Au diable les autres, au diable leur jugement
L'heure est au feu dans les cieux pour retrouver nos yeux d'enfants
Allez toi aussi, viens danser sur les vestiges,
Au clair d'une lune sanguine embellissant le champ de ruines
Y'a-t-il vision plus belle, un autre but à poursuivre ?
L'immonde vit ses derniers soupirs
Ode à la fumée, au moindre mal
Et prière au souffre de parfumer l'endroit... que tout crame
Une dernière danse, un dernier souffle, une nouvelle transe
Et l'écho résonne dans les vallées de l'errance
Un miroir, des masques, un bidon d'essence
La fillette aux allumettes, des souvenirs d'enfance
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7. |
Après Minuit
03:54
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A l'écart dans les silences, les angles morts, l'errance
Et qui es-tu toi, toi qui me suit à chacun de mes pas ?
Toi qui m’obsède, qui prend tout l'espace dans ma tête ?
Invisibles et sans visage, que ferons-nous ensuite ?
Minuit l'heure du vide, les monstres et leurs cérémonies douteuses
A minuit les masques tombent et les espoirs aussi
Ne reste alors que cendrillon et sa petite condition
Après minuit, les autres verront que tu n'es pas de leur monde
Personne à l'écoute, personne ne voit rien
Et cette question en boucle : à quel acte et scène en sommes-nous ?
L'endroit est sombre comme un couloir des plus étroits
Et accueillant comme un dortoir de l'ancien orphelinat
Qui rêve de quoi ? Qui maîtrise l'avancée de l'histoire ?
Qui se réveillera, qui devra mourir au bout du soir ?
Qui passera le cap en esquivant la déprime ?
Pour le savoir, soyons au rendez-vous à minuit pile
Après minuit les masques tombent
Que feras-tu quand yelles verront que tu es autre, incompatible à leur Monde ?
Jusqu'ici le temps filait, après tout s'arrête
Les 12 coups résonnent comme une balle en pleine tête
Après minuit les ombres, le langage de la tombe
Le seul efficace dans les bas-fond de cette époque malade
Écho des luttes intestines et qui es-tu toi,
Toi qui m'obsède et qui me suit à chacun de mes pas ?
Où sont les instants qui nous lient ? vas-y, crache-les
Sans répit et sans nuance, l'histoire se poursuit
Chapitre 1 : L'arrivée au bal
Et quelques heures plus tard : Dans ta gueule, la débâcle
Le clown en rigole encore, lui qui a tout compris
Lui pour qui chaque jour désormais est un premier avril
Après minuit : la camisole, la mise à jour,
Après minuit : la chasse aux sorcière et le chant des cimetières
Je connais ces cauchemars qui te relâchent inerte
Ces ruelles du crâne ou tu t'égares comme dans un labyrinthe
Avec cette ville en toile de fond et ses nombreux pièges
Qui s'en sortira ? Qui annulera le sortilège ?
Après minuit les masques tombent
Que feras-tu quand yelles verront que tu es autre, incompatible à leur Monde ?
Jusqu'ici le temps filait, après tout s'arrête
Les 12 coups résonnent comme une balle en pleine tête
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8. |
La Bougie
02:52
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Quand ta voix se fait muette et que le rêve gît à tes pieds
Quand la petite fille dans la ruelle élabore un plan pour se venger
Quand tout semble se fissurer dans le fracas des larmes
En prêchant le drame au bord du gouffre et que le fil casse
Quand le temps lui-même se courbe et forme une spirale
Dans la nuit des cœurs meurtris à la lumière d'une bougie
Elle ne sonne pas mais entre par effraction
Et dans le sursaut la bougie tombe
Et dans le sursaut la bougie tombe
Elle connaît tes cauchemars, chacun de tes dossiers
Tu auras beau faire, tu ne pourras jamais rien lui cacher
Elle sait où tu habites et de la ville connais chaque recoin
Toujours là tapie dans l'ombre, accompagnée d'un chien
Elle est là, comme un rêve étrange
Elle te hante, elle te hante, elle te nargue, elle se venge
Demain elle ne sonnera pas mais défoncera la porte
Et dans le sursaut, la bougie heurtera le sol
Elle te hante, comme un rêve étrange
Le brasier dans ses yeux n'a qu'un sens : elle crie vengeance
Elle est ton plus beau cauchemar préparant le grand soir
Une identité abandonnée dans un vieux tiroir
Elle est là, juste en bas de l'immeuble
Affûtant sa lame avec son chien en attendant qu'il pleuve
Demain elle ne sonnera pas mais défoncera la porte
Et dans le sursaut, la bougie heurtera le sol
Dans la misère et le froid, il est son compagnon
Il la réconforte et la réchauffe, lui, le canidé sans nom
Il l'avait longtemps cherchée, jusque dans les bas fonds
Sa mission : la rencontrer, lui donner un peu d'affection
Il la berce, il prends soin de sa santé
Il est cette part en toi qui ne pourra jamais l'abandonner
Il aboie parfois et puis hurle à la mort
En espérant ouvrir une brèche, dans un recoin de ta mémoire
Il craint le moment où il pleuvra des cordes
Dans la nuit des cœurs meurtris, car il est le gardien de la bougie
Il suit son amie, essaye de l'apaiser encore
Mais le brasier dans ses yeux ne trouve aucune échappatoire
Il est là, comme une présence étrange
Un dossier à l'écart, inconnu, il est votre seule chance
Il ne peut se dévoiler s'il n'en reçoit pas l'ordre
S'il venait à l'improviste, tu n'encaisserais pas le choc
Il veille sur elle, de sa présence étrange
Il protège comme il peut ce qu'il reste de son innocence
Il est le dernier rempart pour éviter le grand soir
Tant que cette identité sera prisonnière d'un placard
Il est là, juste en bas de l'immeuble
Son amie, concentrée, affûte sa lame en attendant qu'il pleuve
Il a jusqu'à demain pour trouver une alternative
Une fin plus heureuse à votre histoire et le temps file...
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9. |
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C'est un sous-sol ténébreux, ce sont des couloirs
Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé de le noir
Une galerie d'ombres, des regrets, des actes manqués
Des condamné.e.s, que ta raison ne pouvait supporter
Ce sont les côtés damnés de ton inconscient
Sans visage et sans but, revivant en boucle leur tourment
C'est un coin de la tête, un purgatoire
Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé dans le noir
Et c'est du refoulé, de nombreux non-dits,
Des innocent.e.s jugé.e.s coupables, un condensé de folie
Ce sont les échos lointains que tu entends des fois
Ces pages mises au bûcher, la preuve qu'il y a une autre toi
Oui, c'est ta paralysie, tes propres égouts
Les viles paroles de l'espèce sous l'apparat de beaux discours
Ce sont les fantômes qui te poursuivent et te laissent en pleurs
Ces cauchemars accusateurs qui te réveillent en sueur
Ton malheur, les grimaces de douleur, la terreur
C'est la demeure de la crasse te rappelant tes erreurs
Tes faiblesses, comme marcher sur des braises
Au bout de l'univers ou même le ciel succombe au malaise
Il était une fois des vieilles histoires dans un grimoire
Un labyrinthe à perte, décrépi, plongé le noir
Un souterrain, comme autant de terres brûlées
Des traumatismes qui sommeillent et parfois viennent te saluer
Le souterrain des ombres...
Ce feu ardent qui te consume, la froideur de la tombe
Un royaume maudit, un peuple banni
L'insomnie déclinée à l'infini...
Connexion! j'ouvre les yeux et braille
Flot d'informations en parole, en braille
Je touche, met à la bouche, goutte, me sers à la louche
Tout se joue dans l'enfance, sollicitations des sens
Je tente de comprendre comment tout ceci s'articule
Monter, descendre, des tas d'exemples s'accumulent
Le tri se fait petit à petit, on passe sa vie à essayer de corriger le tir
à redresser la barre on tire, on tire
Ambition, équilibre et précision
Désillusion, vibration et interaction
Dans mon crâne des zones d'ombres
Qu'est ce qui nourrit ces regards sombres
Lorsque je dis, fais, ci ou ça, y voit contradiction
On me répond que c'est comme ça
Je me réconforte dans l'addiction
Additions de moments forts, Memento mori!
Je mourrai d'ici peu à priori/,la veilleuse au coin du lit
J'apprends à dealer avec l'obscurité, la norme imposée et mes altérités
Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent,
Je confonds le néant et le néon
Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent,
Je confonds le néant et le néon
Le souterrain des ombres...
Ce feu ardent qui te consume, la froideur de la tombe
Un royaume maudit, un peuple banni
L'insomnie déclinée à l'infini...
Et c'est des feuilles froissées, des brouillons rejetés
des reflets abandonnés car jugés insensés
c'est l'incompréhension dans toute sa splendeur
Le déni, l'impasse, la morbidité comme seul moteur
L'avenir égaré, seulement des directions barrées
Un labyrinthe à perte, décrépi, dévitalisé
Un lieu créé pour enfin faire taire le doute
pour enfermer le double et toute altérité à triple tour
Un stratégie de mensonge, une privation d'identité
Une réflexion aux antipodes de la complexité
Un souterrain comme autant de terres brûlées
Des traumatismes qui sommeillent et parfois viennent te saluer
Culpabilité et injustice, fais ton choix
Dans un coin du crâne, elles se blottissent là depuis des mois
des toiles se tissent, on y reviendra, ou pas
Pas à pas, tâtonne ça et là, riposte trauma
Expédition en soi, agitation, on se bat, tombe, se relève, se bat
Huis clos décri en mots, l'émoi ressenti en moi
Extirpé, partagé, espérant être compris
Dialogue entre sensibilisé insoumis
Phénomène rationalisé, à maîtriser histoire de se pardonner
Enfin comprendre que ces normes qui s'auto-nomment "perfection"
Ne sont qu'illusions imposées
Besoin de force, de courage, de clarté, pour trouver la paix
Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent,
Je confonds le néant et le néon
Dans le souterrain des ombres, des restes d'illusions m'encombrent,
Je confonds le néant et le néon
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10. |
Nom De Code : Alice
02:28
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Parce que la nuit me berce et que je ferais bien un tour aux merveilles
Loin d'un quotidien morbide sans poésie ni tendresse
Parce que des planètes m'habitent et que j'y prends mes repères
De l'oxygène quand tout bascule pour conjuguer le verbe être
Voici mes récits frêles, au bout d'un soir / posés tels quels
Quelques glaires, un peu d'espoir, toujours Alice / dans la tête
Vois mes passages de miroir,
Sans boussole et pressé.e par l'horloge, tout semble sans remède
Là dehors, j'aimerais rencontrer l'imaginaire,
Arriver à l'heure du thé le jour d'un non-anniversaire
J'aimerais plus de chats barrés au détour des ruelles
Apparemment insensés, mais moins que le monde qu'on dit réel
Et si la ville s'endort, si le pays meurt
Je n'oublierai pas leur nom et défierai la reine de cœur
Je me sens comme Alice Liddle trompant l'ennui
En suivant un lapin blanc un bel après midi
J'ai rêvé d'elle ou de moi, j'ai mis un pied au pays aux merveilles,
Là-bas j'ai senti que mes crises d'angoisse m''épargnaient
J'ai créé mon cercle, j'ai agrandis sa sphère
Nom de code : Alice, ici et maintenant pour briser mes chaînes
Activer le miroir, voir ses mystères
Intégrer le reflet et déjouer les discours de l'espèce
Faibles de nos certitudes, forts de nos doutes
Nom de code : Alice, un aller simple, aucun retour
Parce que la nuit me laisse inerte, mêlant idées sombres et séquelles
Accompagnées d'insomnie, de stress et de leur lot de cernes
Parce que tout ici me pousse à disparaître
Parce que à bout de vous et à bout de moi, mon esprit s'enferme
Invite moi au voyage, nom de code : Alice
Les yeux vers les cieux, les ailes déployées pour le hors piste
A travers le miroir nous ferons la liaison
Et les légendes du futur se souviendront de nous comme d'un pont
Des souvenirs éparses, des pièces à rassembler
Quelle est ma raison d'être ? la question reste posée
Je cherche un sens à cette pauvre main dépareillée
Le bluff ne marche pas, encore un tour où je finis couché.e
Entrer dans le terrier, appréhender l'envers
Trouver la bonne taille, saisir la clé des contrées sans pareil
Et si les larmes coulent pour former un océan
Je nagerai jusqu'au rivage, je sais qu'elle m'y attend
J'ai rêvé d'elle ou de moi, j'ai mis un pied au pays aux merveilles,
Là-bas j'ai senti que mes crises d'angoisse m''épargnaient
J'ai créé mon cercle, j'ai agrandis sa sphère
Nom de code : Alice, ici et maintenant pour briser mes chaînes
Activer le miroir, voir ses mystères
Intégrer le reflet et déjouer les discours de l'espèce
Faibles de nos certitudes, forts de nos doutes
Nom de code : Alice, un aller simple, aucun retour
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11. |
La Promesse
03:14
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Promets-moi que tu ne partiras pas, que tu joueras ton rôle
Je t'ai trop laissée de côté, fais-moi mal, ouais prends le contrôle
Promets-moi des paysages issus d'un autre monde
Le cœur dans les nuages et le corps dénué de lois
Frôlons la mise à mort pour un instant vivant
Porté.e.s par le vent puissant et les éclairs, hors des saisons broyant le quotidien
Une larme à l’œil comme la promesse d'une vie nouvelle
Poupée articulée suffisante à elle-même
Chantant l'histoire d'un pantin prenant sa vie en main
Récitant amour et haine dans un même refrain
Nous naviguons sur un océan de couleurs
Sans jamais savoir ce qui nous tiens ou ce qu'il y a au loin
Entre le sang et les clameurs, ne pars pas et promets-moi
La douceur d'un frisson, puis un regard pour sceller la fusion
Et si les passants ne proposent que la peur
Faisons-nous la promesse de ne pas céder devant les agresseurs
Promets-moi que nous serons
Promets-moi la naissance, une esquisse de définition
« il » ou « elle », ça n'a plus d'importance
Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse
Encore une vision, encore un pas de côté
La promesse d'une rencontre, une quête d'identité
« il » ou « elle », ça n'a plus d'importance
Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse
Enveloppe-moi dans l’ailleurs à cœur ouvert,
Dans le domaine du songe, plongée en apnée au plus profond
Le secret est là, nous en sommes la clé
Dois-je encore t'appeler « toi », tu n'es que « moi », nous l'avons vérifié
Ex-prisonniers de leur paradis étroit
A part emprunter la voie des damné.e.s, qu'avons nous comme choix ?
Nous préférons l'enfer, plus chaleureux et moins sectaire
Complexité affirmée dans un monde incendiaire
Manipulons les codes pour contrefaire l'époque
Nous sommes d'un autre genre humain étranger à leur ordre
Et quand tout se perd, quand tout crame
Nous jouons une symphonie sublime pour entretenir les flammes
Promets-moi le mouvement, jusqu'à la prochaine danse
Promets-moi qu'un jour prochain nous rattraperons l'enfance
Que dans les rouages du temps nous serons le grain de sable
Qu'un jour sur nos têtes il n'y aura plus le mot « coupable »
Promets-moi que nous serons
Promets-moi la naissance, une esquisse de définition
« il » ou « elle », ça n'a plus d'importance
Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse
Encore une vision, encore un pas de côté
La promesse d'une rencontre, une quête d'identité
« il » ou « elle », ça n'a plus d'importance
Suivons la mélodie qui nous mènera jusqu'à la prochaine danse
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12. |
Hors Cadre
03:30
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C'est vraiment incroyable, comme on peut se tromper d'ennemi
Mate la violence qu'on s'inflige, car on se sent coupable d'être hors cadre
L'anomalie au modèle, la parodie
L'erreur naturelle, c'est la haine qui en découle
On se croit seuls au monde, avec l'espèce comme juge et bourreau
L'air de rien, la petite phrase innocente nous remet la tête sous l'eau
C'est le lot du quotidien,
Trop peu confiant.e avec la honte en prime / si tu savais
Tous les efforts pour rester en équilibre, pour garder le fil,
Pour pas danser au bout d'une corde / et la solitude
Qui nous alimente pour mieux nous bouffer
Si tu savais le poids que nos ombres doivent se trimbaler
Les pulsions de mort et ce qu'on doit à l'instinct de survie
Rien n'est drôle, tout est banal, donc on galère à aimer la vie
Derrière nos sourires, il n'y a que des plaies béantes
Derrière le visage du clown : aucune joie, que de la violence
Qui me définira ? Qui m'imposera ses normes,
Désormais : personne
Il n'y a pas de suicides, que des meurtres systémiques
Et qui s'en soucie aujourd'hui, hein ? personne
C'est vraiment incroyable comme le jugement peut être caché
Comme la tolérance fait mal dans sa froideur et sa distance
Incroyable, comment est traité le pas de côté
Et y'a rien de pire qu'une bonne conscience, sinon un loup déguisé
Tout va pour le mieux : bien classé, hiérarchisé
Aucun entre deux, c'est vide ou plein, jamais à moitié
Et le couperet peut tomber, qui s'en souciera ?:
Un bon samaritain qui comme d'hab' parlera pour toi
T'es hors cadre : donc hors sujet et hors parole
Faudra t'y faire, t'as ni la dégaine ni les bons codes.
Hors humanité, t'es rien, au mieux un.e impensé.e,
Au pire, bon pour le camp, bon pour le bûcher.
Si tu savais tous les efforts pour rester indifférent.e,
Et ce que ça crée de faire semblant, de se nier soi-même
Si seulement tu captais la violence de ces comportements,
Et le ressenti de mise à mort que l'on éprouve quotidiennement
Qui me définira ? Qui m'imposera ses normes,
Désormais : personne
Il n'y a pas de suicides, que des meurtres systémiques
Et qui s'en soucie aujourd'hui, hein ? personne
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13. |
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Comment faire du champs de miroirs un champs des possibles ?
Comment assembler les fragments de reflets qui dansent ?
Comment calmer l'incendie pour profiter de la nuit ?
Où trouver l'asile quand la pensée récite une poésie sanglante ?
J'ai encore rêver de ces corps se faisant l'amour à mort,
Synchronisant leurs cœurs pour faire de l'esprit un passeur.
déjouant les coups du sort, survivants à l'effort,
œuvrant pour que le crépuscule se mêle à la nouvelle aurore.
Sont-ils réels ou une folie de l'autre bord
à rajouter à mes visions, les rares qui me procurent un peu d'espoir ?
Et comment quitter le train avant son terminus ?
Dis-moi que t'y crois encore, que ce n'est pas un non sens de plus...
J'ai dû oublier mes repères au fond d'un vieux tiroir,
là-bas dans ce manoir, laissés à l'abandon à l'écart.
Il est tard et ma silhouette disparaît.
Au bal des ombres le brouillard est un seigneur très apprécié.
Dis-moi que toi t'y crois encore
Qu'on peut aller au delà du brouillard
S'évader avant le terminus, sauter du train
Est-ce une alternative envisageable ou un non-sens de plus ?
Avant le terminus, j'ai encore des lèvres à embrasser,
Des sentiments à avouer, des plaies à embraser.
Des ruelles à parcourir, le crâne à oublier,
Le vide à remplir et mon reflet à apprivoiser.
Mis.e à mal dans la salle des secrets,
à deux doigts de lâcher, proche des escaliers descendant au sous-sol.
Il n'y a que toi pour me retenir.
Dis-moi que toi au moins t'y crois encore, fais le moi ressentir
Toi l'ennemi.e intime, toi l'ami.e infâme.
Toi qui m'habite, l'autre moi, moins proche du pont que de la noyade.
Avant le terminus, déjouons le carnaval,
Car même une prison colorée est une saleté d'impasse.
Donne-moi la main, sautons du train qui mène à l'abattoir.
Allons voir d'autres chemins pour atteindre l'aurore.
Il est tard, mais les dés ne sont pas jetés
Et si l'avenir s'emmêle (s'en mêle), le brouillard devra se dissiper.
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