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Le Pont

by Olinsha

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1.
Tout ce qu'on n'aura pas vu, ce qu'on aura laminé ces instants assassinés par notre égo démesuré ce qu'ils ne veulent pas lire dans les chapitres de leur vie et nous non plus vu que nous fuyons toujours l'arbre du souvenir nous pratiquons l'ivresse, la déchéance comme cette époque obscure féroce comme une vie sans ailes, comme piétiner nos ombres à terre c'est le chant des cimetières, le nôtre et le tien nos nuits sans rêves, nos besoins de câlins, nos états d'esprit de clandestins et sache que s'il faut nous braillerons même en vain au milieu des déserts urbains, pour que nos débuts annoncent leurs fins non on ne lave pas la poésie, elle se défenestre et crie au loin, mêlée aux aboiement d'un chien c'est le chant des cimetières, mêlé aux aboiements d'un chien nos nuits sans rêves, nos besoins de câlins, nos états d'esprit de clandestins c'est le chant des cimetières, le nôtre, le tien nos langues arrachées, celles qui crient « vengeance » au loin.
2.
2013 et toujours pas les veines tranchées j'irai fondre sur un monstre ennemi on verra qui pliera le premier et j'irai traverser le miroir au delà des luttes ainsi décortiquer la toile de l'âme humaine, chute j'te rattraperai indemne le temps d'un rêve faire une balade au claire de lune avec dans la main la flamme de la cigarette de plus car nous savons trop bien la gratuité des chrysanthèmes comparé au prix des roses fraîches tant le vide embrasse nos thèmes et vu de nos têtes, ce monde n'est qu'un théâtre mort bondé de gens amorphes, adeptes de l'Hardcore au sens fort tuez le sens, il renaîtra sous d'autres formes brûlez les pages hétérodoxes de nouvelles s'écriront encore c'est nos promesses de l'ombres face aux pouvoirs car il y aura toujours une fois, quelqu’un, pour mettre à bas les étendards ouais, muni d'un masque face aux regards tu te sens au mieux mais la vie mon vieux est tout sauf un jeu de hasard élevé par l'absence, guidé par l'errance j'ai du tuer ces deux parents indignes, laisser de côté leurs arguments puis castrer Dieu pour montrer ma foi intense en l'être humain, dorénavant le divin et moi ne formons qu'un Et désormais je n'aime plus que les miroirs brisés ou quand l'ombre suit les pas discrets sous l'apparence d'un canidé j'aime nos histoires quand elles commencent par « il y aura une fois » finissent de même, s'écrivent le soir et tard se font l'amour encore le printemps, lorsqu'il annonce le temps des cerises soit l'espoir s'il est synonyme de l'inversion des cibles c'est nos utopies qu'on trimbale sous une pluie acide dans ces villes tristes à l'agonie au milieu des cris meurtris alors, stylo et micro plantés dans l'iris on donne l'épaisseur des récits, remplit le vide tuez-nous et faites-le vite, de nouvelles Philomèle viendront tisser l'histoire de l'arrachement de la langue, lui faire écho et puisqu'il y aura toujours une fois car tout s'oublie que nos têtes saturées du quotidien fléchissent sans trouver ou dormir on garde le sourire intacte où les colères frappent quitte à tout recommencer demain car il y aura toujours une fois.
3.
A travers le miroir épais de la salle des secrets elle aperçoit la case ciel de la marelle face à ses pieds attirée elle essaye et se rend compte que l'avancée sur la glace a des effets, libère l'accès vers ses pensées, et sur ce trajet le monde externe l'accompagne l’enchaînant ou la portant, modifiant dans le même temps la salle car ici tout fluctue, lumière, stabilité autour d'elle qui persévère et lutte pour conserver le rêve entier ce jusqu'à craquer, terminus a l'autre bout si la voix du miroir devenue sombre la dégoûte car quand surgit le doute, il la regarde et lui reflète une porte inconnue derrière sa jumelle qui répète : abandonne ma petite avant de terminée noyée ma pitchoune prend cet accès, accepte la réalité heureusement pour elle, elle n'est pas prête a basculer ces reflets sont des plus rares et de faible intensité Autre maison, autre pièce en profondeur bien enterrée ou vit un homme à la pâleur démesurée d'un macchabée ridicule il l'est, il le sait, se définit ainsi, lui qui dans le passé a perdu tout goût à la vie des années déjà que la porte il l'a franchie et verrouillée, abusé par les échecs accumulés alors il rit, de peur, de folie, de méchanceté en rédigeant tous ces cahiers où il vomit l'humanité blasé par sa quête, inapte a la normalité il voit dans sa condition une forme de supériorité éloignée des contact avec autrui, non polluée par les regards et les pensées, par le miroir et ses reflets les même qu'il a subi pendant 30 ans, poids oppressants selon ses dires et depuis lors, égoïste uniquement, il a l'apparence des murs, la voix fusil, le cœur acide comme quand il a pris plaisir à rabaisser la jeune fille.
4.
5.
Il fait si froid ici et l'air a la face livide la fillette déambule aigrie, ramasse le songe et ses oublis perdue dans cette ville où la foule ne perçoit rien ni la condition humaine, ni l'absolue errance du chien alors elle marche, observe, en rêvant d'un bidon d'essence pour le marier à l'allumette et réchauffer le cœur des vivants elle marche, observe, si proche d'eux, pourtant si loin car comment faire quand le goût du sang semble accroché aux lendemains ? Elle a déjà trop vu leur égo, leur suffisance elle a décrypté ces masques, qu'ils portent comme un gilet par balles une danse avec l'absence, voilà leur quotidien elle y pense puis s'arrête en se demandant si l'innocence va bien quelque part dans le coin.... mais non que des vauriens simplement l'indifférence enjambant le cadavre de l'enfance rien pour apaiser le besoin d'un bidon d'essence alors elle repart en quête pour combler cette carence Craquer l'allumette et que ce monde parte avec des flammes dans les yeux, la fillette veut libérer la bête la robe blanche du décor le lui rappelle : ce monde est froid quoi qu'il en soit, craquer l'allumette Appelle-la comme tu veux genre Allisson ou Alicia, donne-lui n'importe quel nom du moment que tu ne l'oublies pas car elle est là, planquée dans un coin du crâne à surveiller tes faits et gestes, elle n'attend aucune preuve de tendresse tu l'as trahie tant de fois, ça elle s'en souviendra et n'essaye jamais de la fuir, tu ne t'en sortiras pas comme ça elle est ton double, les vestiges de ton enfance le sacrifice foiré lors du passage à l'adolescence elle n'est pas innocente, non, pas plus que toi elle se débrouille comme elle peut dans tes rues et paysages ingrats toujours seule au quotidien car ignorée de tous ou pire, moquée, brutalisée car tenue responsable elle a versé tant de larmes, un drame pour sa frimousse autant de raisons de passer à l'acte, de scier ce monde à la souche elle est là quelque part, nourrissant sa violence une allumette à la main et les pas vers un bidon d'essence.
6.
Pense à moi quand la nuit s’abat et que ton reflet te dévisage quand manque l'acte pour sceller la naissance du pacte pense à ça, à tes visions en perdition à tout ce qui te fait défaut pour conjuguer le verbe être avec frisson tu peux toujours prier, il n'y aura pas de réponse ni Dieu, ni rien à l'horizon : la solution sera les cachetons pense au reste, à cette histoire d'évolution mais nous ne sommes que des singes attardés, notre espèce doit se faire une raison ressens le doute vois le s'apparenter au double sous contrôle un bon conseillé mais en roue libre, un ennemi songe à la prochaine scène qui te donneras l'envie de gerber puis au pays des merveilles, à une étreinte éteignant un brasier sur les pavés, nous dérivons en bateau ivre dans le silence d'une solitude prisonnière des murs, ici la pensée est cloisonnée, ne laisse rien de bien à espérer et la conscience endolorie écrit les histoires de l'ennui repenses-y, puis oublie tout aussi vite dans ce monde fou contaminé par le délit d'Hubris nous sommes tous des Joseph k asphyxiés par la justice des potentiels Raskolnikov cherchant vainement à légitimer le crime pense à toi quand ton reflet te dévisage juste pour inscrire le doute en plein milieu de la prochaine page pense à ça, à tes visions en perdition à tout ce qui te fait défaut pour conjuguer le verbe être avec frisson. C'est nos cris, c'est nos pleurs, face à la marche de l'oppression nos plaies à ciel ouvert, celles à recoudre avec compassion on y pense puis on oublie, manque de vision mais dis-moi que tu t'en souviens du verbe être et de sa conjugaison.
7.
8.
9.
Même si tout se perd ici, si là-bas l'espoir vire en son contraire, contaminé par les ruines, si la palette des couleurs se rétrécit en infimes dégradés de noirs priant l'orage comme un messie notoire la route est là, longue avec son ombre en bandoulière vers l'Aurore, fuyant l'horreur pour une étreinte supplémentaire une de plus ou la dernière, juste une supplémentaire avec le rêve tant que la folie est belle tant que la ville et tout le pays penchent, tant que la tête vit au rythme des amis imaginaires et que la bête se défenestre on avancera, loin de ceux qui marchent au pas avec nos blessures et un café serré, parés au coup d'éclat chanson d'amour ou ramassis de pages arrachées hymne à l'anarchie tenace, prend ce texte comme tu veux j'ai sacrifié la vérité sur l'autel du doute et fais de chaque pas un combat intense contre l'avortement de Nout voici les voix d'un nuage vêtu d'un pantalon et si le ciel s'embrase c'est que s'ouvre un horizon c'est vers elle, une plus ou la dernière en extension je bois une bière à ta santé le temps d'une pause. Et je repars, à l’affût, vers les premiers rayons squattant la page, sur sa marge en rouge, affûtant ma vision combien sommes-nous dans les tréfonds de nos consciences en deuil ? Et si le multiple est un constante, pourquoi le craindre comme la peste ? Il y a les sorcières qui rôdent comme dans une tragédie anglaise autour de nous, laides, rappelle-toi ce qu'elles ont fait de MacBeth la nuit est noire et si nous ne sommes que ses enfants les histoires de certains sages pourtant nous parlent de l'imagination sœur de la révolte, fidèle de celle qu'on nomme Aurore des camarades en lutte pour une convergence des angles morts des angles forts, les plus vivants face au pouvoir en place là ou les solitudes se mêlent pour sortir des culs-de-sac à la table des aliénations profondes les visages se défigurent puis tombent pendant que le crépuscule plombe inverse le tout et bois cul-sec la potion marche et rêve avec les fous vers l'inconnu d'un jour nouveau
10.
11.

credits

released February 2, 2014

Textes : Olinsha (sauf "Hors Du Temps", Ed Bazz et Olinsha),
Instrumentales : Ed Bazz (2,3,4,6,7,8,9,10), Nocive (1,5)
Scratchs : Scratchy Djo (La Vermine)
Enregistré, mixé, masterisé par Aurel Garcia.

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Olinsha Toulouse, France

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