1. |
Le Chant Des Cimetières
02:04
|
|||
Tout ce qu'on n'aura pas vu, ce qu'on aura laminé
ces instants assassinés par notre égo démesuré
ce qu'ils ne veulent pas lire dans les chapitres de leur vie
et nous non plus vu que nous fuyons toujours l'arbre du souvenir
nous pratiquons l'ivresse, la déchéance comme cette époque obscure
féroce comme une vie sans ailes, comme piétiner nos ombres à terre
c'est le chant des cimetières, le nôtre et le tien
nos nuits sans rêves, nos besoins de câlins, nos états d'esprit de clandestins
et sache que s'il faut nous braillerons même en vain
au milieu des déserts urbains, pour que nos débuts annoncent leurs fins
non on ne lave pas la poésie, elle se défenestre
et crie au loin, mêlée aux aboiement d'un chien
c'est le chant des cimetières, mêlé aux aboiements d'un chien
nos nuits sans rêves, nos besoins de câlins, nos états d'esprit de clandestins
c'est le chant des cimetières, le nôtre, le tien
nos langues arrachées, celles qui crient « vengeance » au loin.
|
||||
2. |
||||
2013 et toujours pas les veines tranchées
j'irai fondre sur un monstre ennemi on verra qui pliera le premier
et j'irai traverser le miroir au delà des luttes
ainsi décortiquer la toile de l'âme humaine, chute
j'te rattraperai indemne le temps d'un rêve faire une balade au claire de lune
avec dans la main la flamme de la cigarette de plus
car nous savons trop bien la gratuité des chrysanthèmes
comparé au prix des roses fraîches tant le vide embrasse nos thèmes
et vu de nos têtes, ce monde n'est qu'un théâtre mort
bondé de gens amorphes, adeptes de l'Hardcore au sens fort
tuez le sens, il renaîtra sous d'autres formes
brûlez les pages hétérodoxes de nouvelles s'écriront encore
c'est nos promesses de l'ombres face aux pouvoirs
car il y aura toujours une fois, quelqu’un, pour mettre à bas les étendards
ouais, muni d'un masque face aux regards tu te sens au mieux
mais la vie mon vieux est tout sauf un jeu de hasard
élevé par l'absence, guidé par l'errance
j'ai du tuer ces deux parents indignes, laisser de côté leurs arguments
puis castrer Dieu pour montrer ma foi intense
en l'être humain, dorénavant le divin et moi ne formons qu'un
Et désormais je n'aime plus que les miroirs brisés
ou quand l'ombre suit les pas discrets sous l'apparence d'un canidé
j'aime nos histoires quand elles commencent par « il y aura une fois »
finissent de même, s'écrivent le soir et tard se font l'amour encore
le printemps, lorsqu'il annonce le temps des cerises
soit l'espoir s'il est synonyme de l'inversion des cibles
c'est nos utopies qu'on trimbale sous une pluie acide
dans ces villes tristes à l'agonie au milieu des cris meurtris
alors, stylo et micro plantés dans l'iris
on donne l'épaisseur des récits, remplit le vide
tuez-nous et faites-le vite, de nouvelles Philomèle viendront
tisser l'histoire de l'arrachement de la langue, lui faire écho
et puisqu'il y aura toujours une fois car tout s'oublie
que nos têtes saturées du quotidien fléchissent sans trouver ou dormir
on garde le sourire intacte où les colères frappent
quitte à tout recommencer demain car il y aura toujours une fois.
|
||||
3. |
A Travers Le Miroir
03:23
|
|||
A travers le miroir épais de la salle des secrets
elle aperçoit la case ciel de la marelle face à ses pieds
attirée elle essaye et se rend compte que l'avancée
sur la glace a des effets, libère l'accès vers ses pensées,
et sur ce trajet le monde externe l'accompagne
l’enchaînant ou la portant, modifiant dans le même temps la salle
car ici tout fluctue, lumière, stabilité
autour d'elle qui persévère et lutte pour conserver le rêve entier
ce jusqu'à craquer, terminus a l'autre bout
si la voix du miroir devenue sombre la dégoûte
car quand surgit le doute, il la regarde et lui reflète
une porte inconnue derrière sa jumelle qui répète :
abandonne ma petite avant de terminée noyée
ma pitchoune prend cet accès, accepte la réalité
heureusement pour elle, elle n'est pas prête a basculer
ces reflets sont des plus rares et de faible intensité
Autre maison, autre pièce en profondeur bien enterrée
ou vit un homme à la pâleur démesurée d'un macchabée
ridicule il l'est, il le sait, se définit ainsi,
lui qui dans le passé a perdu tout goût à la vie
des années déjà que la porte il l'a franchie
et verrouillée, abusé par les échecs accumulés
alors il rit, de peur, de folie, de méchanceté
en rédigeant tous ces cahiers où il vomit l'humanité
blasé par sa quête, inapte a la normalité
il voit dans sa condition une forme de supériorité
éloignée des contact avec autrui, non polluée
par les regards et les pensées, par le miroir et ses reflets
les même qu'il a subi pendant 30 ans, poids oppressants
selon ses dires et depuis lors, égoïste uniquement,
il a l'apparence des murs, la voix fusil, le cœur acide
comme quand il a pris plaisir à rabaisser la jeune fille.
|
||||
4. |
Atteindre Le Pont
01:36
|
|||
5. |
||||
Il fait si froid ici et l'air a la face livide
la fillette déambule aigrie, ramasse le songe et ses oublis
perdue dans cette ville où la foule ne perçoit rien
ni la condition humaine, ni l'absolue errance du chien
alors elle marche, observe, en rêvant d'un bidon d'essence
pour le marier à l'allumette et réchauffer le cœur des vivants
elle marche, observe, si proche d'eux, pourtant si loin
car comment faire quand le goût du sang semble accroché aux lendemains ?
Elle a déjà trop vu leur égo, leur suffisance
elle a décrypté ces masques, qu'ils portent comme un gilet par balles
une danse avec l'absence, voilà leur quotidien
elle y pense puis s'arrête en se demandant si l'innocence va bien
quelque part dans le coin.... mais non que des vauriens
simplement l'indifférence enjambant le cadavre de l'enfance
rien pour apaiser le besoin d'un bidon d'essence
alors elle repart en quête pour combler cette carence
Craquer l'allumette et que ce monde parte avec
des flammes dans les yeux, la fillette veut libérer la bête
la robe blanche du décor le lui rappelle :
ce monde est froid quoi qu'il en soit, craquer l'allumette
Appelle-la comme tu veux genre Allisson ou Alicia,
donne-lui n'importe quel nom du moment que tu ne l'oublies pas
car elle est là, planquée dans un coin du crâne
à surveiller tes faits et gestes, elle n'attend aucune preuve de tendresse
tu l'as trahie tant de fois, ça elle s'en souviendra
et n'essaye jamais de la fuir, tu ne t'en sortiras pas comme ça
elle est ton double, les vestiges de ton enfance
le sacrifice foiré lors du passage à l'adolescence
elle n'est pas innocente, non, pas plus que toi
elle se débrouille comme elle peut dans tes rues et paysages ingrats
toujours seule au quotidien car ignorée de tous
ou pire, moquée, brutalisée car tenue responsable
elle a versé tant de larmes, un drame pour sa frimousse
autant de raisons de passer à l'acte, de scier ce monde à la souche
elle est là quelque part, nourrissant sa violence
une allumette à la main et les pas vers un bidon d'essence.
|
||||
6. |
Pense A Moi (Oublie)
02:41
|
|||
Pense à moi quand la nuit s’abat et que ton reflet te dévisage
quand manque l'acte pour sceller la naissance du pacte
pense à ça, à tes visions en perdition
à tout ce qui te fait défaut pour conjuguer le verbe être avec frisson
tu peux toujours prier, il n'y aura pas de réponse
ni Dieu, ni rien à l'horizon : la solution sera les cachetons
pense au reste, à cette histoire d'évolution
mais nous ne sommes que des singes attardés, notre espèce doit se faire une raison
ressens le doute vois le s'apparenter au double
sous contrôle un bon conseillé mais en roue libre, un ennemi
songe à la prochaine scène qui te donneras l'envie de gerber
puis au pays des merveilles, à une étreinte éteignant un brasier
sur les pavés, nous dérivons en bateau ivre
dans le silence d'une solitude prisonnière des murs, ici
la pensée est cloisonnée, ne laisse rien de bien à espérer
et la conscience endolorie écrit les histoires de l'ennui
repenses-y, puis oublie tout aussi vite
dans ce monde fou contaminé par le délit d'Hubris
nous sommes tous des Joseph k asphyxiés par la justice
des potentiels Raskolnikov cherchant vainement à légitimer le crime
pense à toi quand ton reflet te dévisage
juste pour inscrire le doute en plein milieu de la prochaine page
pense à ça, à tes visions en perdition
à tout ce qui te fait défaut pour conjuguer le verbe être avec frisson.
C'est nos cris, c'est nos pleurs, face à la marche de l'oppression
nos plaies à ciel ouvert, celles à recoudre avec compassion
on y pense puis on oublie, manque de vision
mais dis-moi que tu t'en souviens du verbe être et de sa conjugaison.
|
||||
7. |
La Traversée
02:25
|
|||
8. |
||||
9. |
||||
Même si tout se perd ici, si là-bas
l'espoir vire en son contraire, contaminé par les ruines, si
la palette des couleurs se rétrécit
en infimes dégradés de noirs priant l'orage comme un messie notoire
la route est là, longue avec son ombre en bandoulière
vers l'Aurore, fuyant l'horreur pour une étreinte supplémentaire
une de plus ou la dernière, juste une supplémentaire
avec le rêve tant que la folie est belle
tant que la ville et tout le pays penchent, tant que la tête
vit au rythme des amis imaginaires et que la bête se défenestre
on avancera, loin de ceux qui marchent au pas
avec nos blessures et un café serré, parés au coup d'éclat
chanson d'amour ou ramassis de pages arrachées
hymne à l'anarchie tenace, prend ce texte comme tu veux
j'ai sacrifié la vérité sur l'autel du doute
et fais de chaque pas un combat intense contre l'avortement de Nout
voici les voix d'un nuage vêtu d'un pantalon
et si le ciel s'embrase c'est que s'ouvre un horizon
c'est vers elle, une plus ou la dernière en extension
je bois une bière à ta santé le temps d'une pause.
Et je repars, à l’affût, vers les premiers rayons
squattant la page, sur sa marge en rouge, affûtant ma vision
combien sommes-nous dans les tréfonds de nos consciences en deuil ?
Et si le multiple est un constante, pourquoi le craindre comme la peste ?
Il y a les sorcières qui rôdent comme dans une tragédie anglaise
autour de nous, laides, rappelle-toi ce qu'elles ont fait de MacBeth
la nuit est noire et si nous ne sommes que ses enfants
les histoires de certains sages pourtant nous parlent de l'imagination
sœur de la révolte, fidèle de celle qu'on nomme Aurore
des camarades en lutte pour une convergence des angles morts
des angles forts, les plus vivants face au pouvoir en place
là ou les solitudes se mêlent pour sortir des culs-de-sac
à la table des aliénations profondes
les visages se défigurent puis tombent pendant que le crépuscule plombe
inverse le tout et bois cul-sec la potion
marche et rêve avec les fous vers l'inconnu d'un jour nouveau
|
||||
10. |
Au-Delà Du Pont
05:04
|
|||
11. |
Le Pont (Bonus Track)
03:52
|
Streaming and Download help
If you like Olinsha, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp